Lettre R du Glossaire de l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse

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REACH
Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques : projet européen
Recalibrage de cours d'eau
Intervention qui consiste à reprendre en totalité le lit et les berges d’un cours d'eau pour notamment augmenter la capacité hydraulique du tronçon. Cela aboutit à l'accélération des flux et à des risques de crues en aval. Intervention lourde modifiant profondément le profil du cours d'eau, le recalibrage a des conséquences sur le milieu (suppression de la végétation des berges, destruction de l'habitat piscicole…).
Rectification
Modification du tracé en plan du cours d'eau (raccourcissement d'une portion de cours d'eau sinueux) permettant d'accroître sa capacité d'évacuation par augmentation de la vitesse du courant.
Recyclage des boues
Valorisation des boues d'épuration par réutilisation, notamment en agriculture (compostage, épandage) ou en industrie (ciment, par exemple).
Redevance
Contribution financière perçue par les agences de l’eau au travers de la facture d’eau, selon le principe « pollueur-payeur ». Cette ressource financière est redistribuée sous forme d’aides financières permettant de lutter contre la pollution des milieux aquatiques et d’améliore la gestion de la ressource en eau.
Régie
Mode de gestion directe (exploitation) d'un service public par la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale qui est responsable de ce service.
Renaturation d'un milieu
Intervention visant à réhabiliter un milieu plus ou moins artificialisé vers un état proche de son état naturel d'origine. La renaturation se fixe comme objectif, en tentant de réhabiliter notamment toutes les caractéristiques physiques du milieu (reméandrage d'une rivière recalibrée par exemple), de retrouver toutes les potentialités initiales du milieu en terme de diversité biologique, de capacité autoépuratrice etc. Plus ambitieuse que la restauration, la renaturation a pour objectif de recréer de manière globale un fonctionnement écologique et une diversité biologique à la fois du lit, des berges, des écoulements, etc., dégradés par des travaux hydrauliques ou d'autres interventions humaines.
Réseau d'assainissement
Ensemble des ouvrages construits par l'homme pour canaliser les eaux pluviales et les eaux usées à l'intérieur d'une agglomération. La majeure partie de ces ouvrages sont des canalisations souterraines reliées entre elles. Le réseau d'assainissement est un des éléments constituant le système d'assainissement.
Réseau de distribution d'eau potable
Partie du système d'alimentation en eau comprenant les conduites, réservoirs de réseau, les stations de pompage et autres équipements grâce auxquels l'eau est fournie aux usagers. Cette partie commence à la sortie des installations de production d'eau potable et se termine au point de livraison de l'eau à l'usager. Elle ne comprend pas les conduites et accessoires privés des immeubles qui amènent l'eau aux points de consommation.
Réseau de mesures
Dispositif de collecte de données correspondant à un ensemble de stations de mesure répondant à au moins une finalité particulière (réseau de mesures hydrométriques, réseau de mesures piézométriques,...) et sur lesquelles sont effectués des mesures ou des prélèvements en vue d'analyses. Chaque réseau respecte des règles communes qui visent à garantir la cohérence des observations, notamment pour la densité et la finalité des stations de mesure, la sélection de paramètres obligatoires et le choix des protocoles de mesure, la détermination d'une périodicité respectée.
Réseau séparatif
Réseau séparant la collecte des eaux domestiques dans un réseau et les eaux pluviales dans un autre. Le système séparatif a l'avantage d'éviter le risque de débordement d'eaux usées dans le milieu naturel lorsqu'il pleut. Il permet de mieux maîtriser le flux, sa concentration en pollution, et de mieux adapter la capacité des stations d'épuration.
Réseau unitaire
Réseau évacuant dans les mêmes canalisations les eaux usées domestiques et les eaux pluviales. Simple et économique, ce type de réseau implique de tenir compte des brutales variations de débit des eaux pluviales dans la conception et le dimensionnement des collecteurs et des ouvrages de traitement.
Réservoir biologique
Cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux « qui comprennent une ou plusieurs zones de reproduction ou d'habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée ou d’ichtyofaune, et permettent leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant. Les réservoirs biologiques ont été identifiés sur la base d'aires présentant une richesse biologique reconnue et de la présence d'espèces patrimoniales révélatrices d'un bon fonctionnement des milieux aquatiques en termes de continuité écologique. La circulaire du 6 février 2008 décrit, étape par étape, la méthode à mettre en œuvre pour identifier les réservoirs biologiques du bassin.
Résilience écologique
Capacité d’un écosystème à résister et à survivre à des altérations ou à des perturbations affectant sa structure ou son fonctionnement, et à trouver, à terme, un nouvel équilibre. La résilience est parfois précédée d’une phase de résistance, l’écosystème absorbant une partie de la perturbation avant de changer de structure.
Restauration
La restauration d’un milieu aquatique (cours d’eau, zone humide, nappe…) consiste à favoriser le retour à l'état antérieur d'un écosystème dégradé par abandon ou contrôle raisonné de l'action anthropique. La restauration implique que l'écosystème possède encore deux propriétés essentielles : être sur la bonne trajectoire et avoir un bon niveau de résilience.