Dégradation de la qualité de l’eau potable, perturbation de l’équilibre de fonctionnement des rivières, appauvrissement de leur biodiversité, la pollution de nos rivières et de nos nappes d’eau souterraines est un enjeu sanitaire, écologique mais aussi économique. Elle impose parfois des traitements onéreux supplémentaires pour rendre l’eau potable ; elle nous prive aussi du bon fonctionnement de nos écosystèmes et de l’ensemble des services gratuits qu’ils nous rendent (lieux touristiques, lieux de détente et de loisirs, épurateurs d’eau, réservoir de biodiversité).
Une nette amélioration de l’état des eaux
Depuis 25 ans, l’agence de l’eau observe la chute des pollutions ponctuelles, qu’elles soient d’origine domestique ou industrielle. 80% des stations de surveillance présentent aujourd’hui un bon état au regard de la pollution domestique contre 30% en 1990.
Ces bons résultats sont à mettre au crédit des acteurs locaux qui ont investi massivement dans les ouvrages d’épuration des eaux au point de diviser par 10 la concentration en phosphore et jusqu’à 20 la pollution organique dans les rivières.
Mais nous sommes encore loin de l’objectif fixé pour 2021 : retrouver un bon état écologique pour 2/3 des rivières et 99% des eaux souterraines.
Photo : station d'épuration de l'Arbresle ©Valérie Santini
Des axes d’action prioritaires
Dans le domaine de l’assainissement : mieux gérer les eaux pluviales
Après la remise aux normes du parc de station d’épuration, la priorité de l’assainissement est la gestion des eaux pluviales. L’agence de l’eau incite les collectivités à favoriser la rétention à la source et l’infiltration pour limiter les ruissellements des eaux de pluie qui se charge en polluants. Ce type d’actions est à bénéfices multiples : limitation des pollutions mais aussi du risque d’inondation lié au ruissellement, retour de la nature en ville et lutte contre la chaleur urbaine.
Renforcer la lutte contre les pollutions toxiques, dont les pesticides
Des progrès important en termes de connaissance dans l’identification et la quantification des émissions industrielles et issues des stations d’épuration ont permis de cibler les actions sur les principales sources de rejets identifiées. Les objectifs européens et nationaux de suppression des substances dangereuses prioritaires à l’horizon 2021 nécessite d’agir en priorité sur les principales sources émettrices identifiées et de promouvoir des technologies propres et sobres.
La protection des aires d’alimentation de captages d’eau potable
Les pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides affectent les eaux brutes utilisées pour la production d’eau potable. Le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) identifie 281 captages prioritaires qui doivent faire l’objet de programmes d’actions pour restaurer la qualité des eaux brutes.