A plus long terme : deux aspects du quotidien, qui ne semblent pas aujourd’hui fragilisés, préoccupent les Français :
- la qualité de l’eau du robinet, jugée satisfaisante par 74% des répondants, constitue toutefois la 2e préoccupation environnementale
- la disponibilité de l’eau pour tous les usages apparaît comme un enjeu non pas de second plan mais de second temps. En effet, si cet accès à l’eau satisfait aujourd’hui une large majorité de la population (72%), il n’en demeure pas moins que les Français le placent au 2e rang des enjeux spécifiquement liés à l’eau (à hauteur de 31%). Le baromètre révèle également que 7 Français sur 10 se disent plus inquiets qu’auparavant concernant la disponibilité de cette ressource (68%).
POUR FAIRE FACE AUX SÉCHERESSES OU AUX INONDATIONS, LES FRANÇAIS PROPOSENT DES SOLUTIONS
- Les Français se prononcent très nettement en faveur d’une réutilisation de l’eau pour faire face à la sécheresse : 36% souhaitent favoriser la récupération des eaux de pluie pour certains usages, 32% le recyclage des eaux usées et 27% la désimperméabilisation pour favoriser la rétention d’eau dans les sols.
- Sur la question de la lutte contre le risque inondation, les interviewés se positionnent, tout comme en 2018, principalement en faveur de l’interdiction des constructions dans les zones à risques (33% des citations), en retrait de 6 points par rapport à 2018. L’action prioritaire qui est a contrario plus plébiscitée cette année est la limitation du goudronnage des sols (26% ; +8 pts vs 2018), suivie de l’entretien des cours d’eau (19% ; +2 pts).
COMME POUR CONJURER UN CERTAIN SENTIMENT D’IMPUISSANCE, LES FRANÇAIS SE CONCENTRENT SUR DES ACTIONS SUR LESQUELLES ILS PEUVENT AVOIR PRISE
La priorité la plus fédératrice pour préserver l’état des rivières, fleuves, lacs et nappes aux yeux du grand public réside dans la sensibilisation, l’éducation et la formation (36%, loin devant les autres possibilités), signe d’un certain désemparement – possiblement lié à un manque de connaissance approfondie des enjeux.
Parallèlement, 9 Français sur 10 considèrent faire attention à la quantité d’eau qu’ils consomment. L’éventail des actions qu’ils déclarent mettre en œuvre pour cela témoigne des fruits de la communication déployée au fil du temps en matière d’écogestes (des douches plutôt que des bains, la réutilisation de l’eau pour d’autres usages, ne pas faire couler l’eau pendant le brossage des dents…).
Par ailleurs, invités à imaginer les moyens pour faire face à la sécheresse, les répondants mentionnent, là aussi, des actions dont ils peuvent à la fois se représenter l’efficacité directe et les mettre en pratique à leur échelle : favoriser la récupération des eaux de pluie (36%) et recycler les eaux usées (32%) arrivent en tête, devant des considérations plus techniques ou plus complexes à interpréter.
SI L’INFORMATION EST CERTES DISPONIBLE, IL RESTE À FAVORISER SON ACHEMINEMENT
S’agissant de leurs souhaits d’information, les Français jugeraient principalement utile de pouvoir disposer de renseignements liés aux quantités de polluants dans les rivières (35%) – ce qui fait lien avec leurs préoccupations – ou bien à la provenance de l’eau (32%). Ces informations existent aujourd’hui et sont disponibles pour qui les recherche. Il s’agirait donc désormais d’en accompagner la diffusion et l’intégration.