Le chiffre : 300 M€ investis pour l'eau en 2019

Communiqué du 10 février 2020

En 2019, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a soutenu 3 050 projets portés par les collectivités, entreprises, agriculteurs et associations pour améliorer la qualité des eaux et des milieux aquatiques, en Rhône-Méditerranée et Corse. Elle leur a accordé 300* millions d’euros d’aides financières dont la moitié a soutenu les actions des territoires qui contribuent à s’adapter au changement climatique, un enjeu majeur du programme "Sauvons l’eau" 2019-2024 de l’agence de l’eau.

La bonne prise en compte de l’adaptation au changement climatique est d’ailleurs une des conditions de la contractualisation pluri-annuelle entre l’agence de l’eau et les Etablissements publics de coopération intercommunale ou les structures de bassin versant. Ainsi, au cours de l’année 2019, l’agence s’est engagée sur 59 territoires pour un montant total d’aides de 291 M€ sur 3 ans dans le cadre de contrats permettant de mieux cibler les actions au regard des priorités du programme "Sauvons l’eau" et des enjeux locaux.

*hors aide à la performance épuratoire

"Si le bilan 2019 est marqué par un volume d’aides financières limité compte tenu du démarrage du 11ème programme d’intervention et de ses nouvelles règles d’intervention, la dernière commission des aides de l’année a attribué plus de 100 millions d’euros aux maîtres d’ouvrage des bassins Rhône-Méditerranée et Corse. Ca montre une très bonne dynamique" souligne Laurent ROY, directeur général de l’agence de l’eau.

Les chiffres clés en 2019 dans les bassins Rhône-Méditerranée et Corse


40 % des aides (119,8 M€) sont attribués aux opérations d’amélioration de l’assainissement et de l’eau potable, portées par les collectivités, avec :

   - 84,5 M€ alloués à la réduction des rejets de pollution domestique, dont 32,1 M€ pour le traitement des eaux usées, comprenant 8,2 M€ pour des projets innovants sur des enjeux émergents, et 52,4 M€ pour mieux gérer la collecte des eaux usées, notamment par temps de pluie (27,8 M€),
   - 35,3 M€ octroyés à l’eau potable, dont 4,1 M€ pour restaurer la qualité des captages dégradés par les nitrates et les pesticides.
Les travaux de mise à niveau des équipements des collectivités en zone de revitalisation rurale représentent plus d’un tiers de ces aides : 40,6 M€, dont 22,9 M€ pour l’eau potable et 17,7 M€ pour l’assainissement.
27 % des aides (81 M€) bénéficient à la renaturation des milieux aquatiques, avec 58,1 M€ pour améliorer la morphologie et la continuité des cours d’eau, 3,9 M€ pour préserver et restaurer les zones humides, 2,2 M€ consacrés aux milieux marins, 3,1 M€ à la biodiversité dans le cadre de l’appel à projets lancé par l’agence de l’eau, et 11,2 M€ dédiés à l’animation territoriale de cette thématique milieux.
12 % des aides (37,1 M€) vont à la limitation de la pollution agricole, avec la quasi-totalité attribuée à l'agence de services et de paiement (ASP) pour le versement d’aides directes aux agriculteurs qui modifient leurs pratiques, notamment pour la conversion à l’agriculture biologique.
11 % des aides (31,7 M€) contribuent à une meilleure gestion quantitative de la ressource en eau, dont 19,2 M€ pour lutter contre les gaspillages en eau potable (10,9 M€) et en irrigation (8,4 M€) et 8,2 M€ pour substituer, après économies, des ressources déficitaires.

AE 2020 ILLUSTRATION RMC haut

49 % DES AIDES CONTRIBUENT A L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
DANS LES BASSINS RHONE-MEDITERRANEE ET CORSE, EN 2019

2019 est la première année du 11ème programme d’intervention 2019-2024 de l’agence de l’eau, consacré en priorité aux actions d’adaptation au changement climatique. L’objectif des 40% d’aides dédiés à cette thématique est dépassé avec 146,7 millions d’euros engagés en 2019 avec des actions visant à :

  • restaurer les milieux aquatiques et les habitats propices à la biodiversité (52%),
  • mieux partager et gérer l’eau (38%), notamment en l’économisant grâce à la lutte contre les fuites sur les réseaux d’eau potable et à la modernisation des systèmes d’irrigation agricole ou en substituant de nouvelles ressources à celles déficitaires,
  • innover en matière de traitement des eaux usées (valorisation et réutilisation de l’énergie et des matières) ou de gestion à la source des eaux pluviales (désimperméabilisation par déconnexion des eaux pluviales pour infiltration) (9%).

Les actions sur les milieux et les économies d’eau constituent bien les leviers prioritaires de l’adaptation au changement climatique.