La préservation de la Méditerranée

La qualité des eaux côtières est globalement bonne et conforme aux normes européennes, signe de progrès en matière de dépollution ou d’organisation des usages en mer. Mais cela ne doit pas cacher la fragilité du littoral et du milieu marin, de sa faune et sa flore, sous les pressions de développement économique et démographique et, aujourd’hui, du dérèglement climatique. La mer est un patrimoine, la protéger c’est la rendre plus résistante. C’est aussi pour les collectivités et les usagers de jouer la carte d’un développement économique durable des territoires côtiers.

L’ETAT DE SANTE DE LA MEDITERRANEE

Les eaux côtières sont le réceptacle de nombreux rejets. Les secteurs situés à proximité des grandes villes ou de zones d'activité importante sont les plus touchés. Ainsi, les zones de Port La Nouvelle, la rade de Marseille, la rade de Toulon, le littoral d’Antibes ou le littoral niçois sont encore contaminés par des substances chimiques toxiques tels que le tributylétain (historiquement issu des peintures des bateaux et très rémanent dans l'environnement), l’arsenic ou les PCB, à l’origine de perturbations du métabolisme des espèces.

L’état écologique des eaux côtières montre une relative stabilité des herbiers de posidonie et zones à coralligène, habitats pour de nombreuses espèces marines (donnée issue de la campagne de surveillance 2018). On relève même des signes de croissance (secteur des calanques de Marseille et du cap Sicié à Toulon, particulièrement dans les zones proches du rejet urbain). Les efforts d’amélioration du traitement des eaux usées engagés dans ces zones littorales ont donc des effets encourageants.