Le projet de SDAGE Rhône-Méditerranée 2016 2021 a été soumis à l’avis du public lors d’une consultation conduite du 19 décembre 2014 au 18 juin 2015. L’objectif était de recueillir l’avis du grand public sur les orientations et les actions proposées par le comité de bassin afin de reconquérir la qualité des eaux du bassin Rhône Méditerranée d’ici 2021.
PROFILS DES RÉPONDANTS
La tranche d’âge entre 36 et 60 ans est la plus représentée (42%), la tranche des moins de 25 ans ne représente que 12 % des répondants (ces tranches représentent respectivement 33 % et 30 % au niveau national) ; 50 % de femmes et 50 % d’hommes ont répondu (proches de la représentation nationale) ; 2/3 des répondants habitent une agglomération de moins de 20 000 habitants et tous les départements du bassin sont représentés.
On n’observe pas de différence significative dans les réponses selon le sexe, la catégorie socio-professionnelle ou le lieu de résidence. Il est à noter que la tranche d’âge des moins de 25 ans est la moins bien informée (jusqu’à 18 %) sur l’ensemble des thèmes (sauf les polluants) et celle qui déclare le plus avoir d’autres préoccupations (jusqu’à 7 %).
6000 habitants du grand sud-est ont répondu à un questionnaire
400 évènements (conférences, soirées débats, visites, spectacles…), organisés, avec le soutien de l’agence de l’eau…
23 000 personnes ont assisté à ces évènements organisés par des syndicats de bassins versants, associations, collectivités, chambre d’agriculture…
PRINCIPALES CONCLUSIONS
La nécessité d’agir partagée sur tous les thèmes du SDAGE
Que ce soit pour réduire les pollutions et protéger notre santé, préserver la qualité de nos rivières et de la Méditerranée, respecter le fonctionnement naturel des cours d’eau, préserver les zones humides et la biodiversité, se préparer au changement climatique, se protéger contre les inondations, la nécessité d’agir est bien partagée (plus de 90 % des avis) mais l’appréciation du « degré » d’urgence est variable.
Les pollutions : l’enjeu le plus préoccupant
Ce thème demeure le sujet de préoccupation du public, qu’il s’agisse de réduire les polluants industriels et urbains (urgent pour 76%) ou les nitrates et les pesticides (75 %).
Émergence d’une conscience des effets du changement climatique
La résorption des fuites d’eau est plébiscitée avec 69 % de répondants pour lesquels il est urgent d’agir, plus que celle des économies d’eau (49 %).
La désimperméabilisation qui permet de rafraîchir les zones urbaines, thématique récente et complexe, suscite un certain intérêt (urgent pour 57 %).
Les enjeux de la biodiversité sont moins prioritaires et moins connus
Si pour 51 % des répondants, il est urgent d’agir pour la sauvegarde des zones humides, le score tombe à 38% pour l’aménagement ou la suppression des seuils et barrages.
Des attentes fortes en matière de gouvernance et d’éducation à l’environnement
La consultation permet de constater que le public partage la nécessité d’agir sur les grands enjeux de l’eau et exprime des attentes fortes vis-à-vis des pouvoirs publics :
appliquer la réglementation (contrôles, sanction des contrevenants) ;
- améliorer l’organisation de la gestion de l’eau (indépendance des gestionnaires par rapport aux intérêts privés, équité entre les contributeurs, simplification, cohérence des politiques publiques…) ;
développer l’éducation et l’information (sensibilisation, campagnes de communication, publication des résultats…) ;
financer de façon plus efficace (soutien au préventif plutôt qu’au curatif, financement des initiatives écologiques…).