Epuration des eaux usées

Après 30 ans de remise aux normes du parc français des stations d’épuration, imposée par la directive eaux résiduaires urbaines de 1991, la pollution organique d’origine domestique est mieux éliminée par les stations des grandes villes. Pour autant, pour certains milieux sensibles, les rejets de certaines stations de traitement des eaux usées (STEU) ne permettent pas d’atteindre le bon état des eaux. L’amélioration de l’assainissement reste une priorité sur ces milieux. Par ailleurs, l’imperméabilisation des sols provoquent des débordements des systèmes d’assainissement à cause des eaux pluviales. Aussi, la réduction des pollutions par temps de pluie reste une priorité. Avec le changement climatique, les systèmes d’assainissement doivent également s’adapter pour réutiliser eau et matière, produire de l’énergie... L’innovation dans les STEU est plus que jamais nécessaire.

En matière d’assainissement, des progrès significatifs ont été réalisés, notamment à travers la mise en conformité des équipements. Ces efforts sont visibles : la pollution organique a été divisée par 10 en 20 ans. Mais toute pollution n’a pas disparu dans les cours d’eau. Les efforts doivent être poursuivis face aux enjeux du SDAGE (atteinte du bon état, non dégradation du milieu).

Station d’épuration Montpellier (photo)Station d'épuration de l'agglomération de Montpellier ©Alain Cabot

Aquapole, station d’épuration innovante à Grenoble (photo)

Aquapôle, station d'épuration innovante à Grenoble ©Grenoble-Alpes Métropole

L’Arbresle, point de rejet de station d’épuration (photo)L'Arbresle, point de rejet de station d'épuration ©agence de l’eau

LES PRINCIPAUX AXES DE VIGILANCE POUR LES COLLECTIVITES

Les collectivités doivent intégrer dans la gestion de l'assainissement :

  • l'amélioration du traitement dans le cas de STEU qui rejette dans des milieux sensibles à l'eutrophisation ;

  • la bonne gestion du développement de l’urbanisation et des infrastructures qui accroissent la pollution du milieu liée au ruissellement par temps de pluie, en cherchant à gérer les eaux pluviales au plus proche de là où elles tombent pour éviter les surcharges des systèmes d’assainissement ;

  • le travail sur la résorption des substances dangereuses dans le rejet des effluents urbains (industriels, artisans, particuliers) ;

  • une gestion patrimoniale qui permet de pérenniser les ouvrages et d'inscrire les services d'assainissement dans une perspective de gestion durable ;

  • l’anticipation de la croissance démographique qui entraîne l’augmentation de la pollution rejetée dans les réseaux et donc dans les stations d’épuration d’où un risque de saturation de l’ouvrage ;

  • des économies d’échelle grâce à l’intercommunalité, ce qui permet à coût mutualisé d'améliorer la performance des équipements ;

  • innover dans les systèmes d’assainissement pour s’adapter aux nouveaux enjeux du changement climatique.