QUI EST CONCERNÉ PAR CETTE REDEVANCE ?
Cette redevance est due par les usagers qui prélèvent un volume annuel d'eau supérieur à 10.000 m3.
Ce volume est ramené à 7.000 m3 dans les zones dites « de répartition des eaux », pour lesquelles a été identifiée une insuffisance chronique des ressources par rapport aux besoins.
Sont exonérés :
les prélèvements en mer
les exhaures d'eaux de mines dont l'activité a cessé
les prélèvements rendus nécessaires par l'exécution de travaux souterrains
le drainage pour le maintien à sec des bâtiments et ouvrages
l'aquaculture
la géothermie
la lutte antigel des cultures pérennes
le prélèvement dans le cadre d'une prescription administrative (préservation d'écosystèmes aquatiques, réalimentation des milieux naturels...)
- sous conditions, les fontaines publiques patrimoniales de montagne
STOP AUX FUITES DES RÉSEAUX D’EAU POTABLE PAR L'INCITATION FISCALE |
Un quart de l’eau prélevée pour l’eau potable est perdue et n’arrive pas jusqu’à l’usager à cause des fuites dans les réseaux d’eau. La loi Grenelle 2 a imposé des obligations aux collectivités organisatrices des services d’eau potable :
réaliser des diagnostics pour disposer d’un descriptif détaillé des ouvrages de transport et de distribution d’eau potable ;
établir un plan d’action en cas de rendement du réseau d’eau potable inférieur aux seuils fixés par décret (seuils variables selon les caractéristiques du service et de la ressource). Ce plan d’action doit être établi dans les deux ans qui suivent la constatation du rendement inférieur à la valeur cible.
Calculez l'indice de connaissance et de gestion patrimoniale de votre réseau :
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Les collectivités en conformité avec ces prescriptions réglementaires conservent leur taux de redevance de prélèvement.
Les autres voient leur redevance doubler.
L’agence de l’eau peut aider financièrement les collectivités pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’actions de réduction des fuites dans les réseaux d’eau potable (taux de subvention jusqu’à 50%).
Un préalable indispensable : la bonne connaissance de son impact sur la ressource en eau :
- Des dispositifs de mesure directe des volumes d’eau prélevés :
Il est obligatoire d’équiper tous les points de prélèvement d’eau d’un dispositif de mesure (arrêté ministériel du 19 décembre 2011).
Sauf impossibilité d’installer un compteur validée par l’agence de l’eau, l’absence de mesure du volume d’eau prélevé entraîne l’application d’une majoration du montant de la redevance.
- Des dispositifs de mesure fiables :
Les éléments indispensables au suivi de la conformité de vos équipements de mesure des prélèvements d’eau doivent être actualisés dans vos déclarations (date de pose, date de dernière vérification, type de vérification, marque et N° série). Les dispositifs de mesure doivent soit être remis à neuf tous les 9 ans, soit faire l’objet d’un diagnostic de fonctionnement tous les 7 ans par un organisme habilité afin d’assurer la fiabilité de leur fonctionnement.
L’absence de conformité relevée sur votre déclaration 2019 des volumes prélevés en 2018 entraîne l’application d’une majoration du montant de la redevance.
TAUX ET MODALITÉS DE CALCUL
La redevance est proportionnelle au volume d'eau prélevé et son taux dépend de l'usage de l'eau et du lieu de prélèvement dans le milieu naturel.
Six usages ont été définis par le code l'environnement :
irrigation gravitaire
irrigation non gravitaire
alimentation en eau potable
refroidissement avec restitution à plus de 99 %
alimentation d'un canal
autres usages économiques
Pour chaque usage, un taux est fixé en fonction de la zone de prélèvement afin de prendre en compte le niveau de pression exercée sur le milieu aquatique.
Ce zonage incite à réduire davantage les prélèvements dans les territoires pour lesquels la ressource en eau est déficitaire.
Le prélèvement destiné à la production hydroélectrique fait l'objet de modalités spécifiques pour les installations dont le volume d'eau turbiné est supérieur à 1 million de m3.