COMMENT MIEUX PARTAGER L’EAU ET PARTICIPER À LA SOBRIÉTÉ DES USAGES DE L’eau ?
Mettre en place des plans de gestion concertés de la ressource en eau : Les projets de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE)
sur les 72 territoires prioritaires du SDAGE (voir cartes 7A et 7B du SDAGE) sur l’ensemble du bassin Rhône-Méditerranée et des plans de partage de l’eau (PPE) sur les territoires à enjeu quantitatifs du bassin de Corse (voir carte).
La construction et la mise en œuvre de ces plans, s’appuient sur les résultats d’études volumes prélevables ou de bilans sur la ressource en eau et les besoins en eau actuels. Ces plans peuvent définir
- des règles de partage de la ressource (répartition par usage et type d’usagers, protocole de gestion de crise
- un programme d’actions associé (économies d’eau, substitution, suivi…).
Ces plans doivent être adoptés en concertation avec les acteurs de l’eau du territoire. Ils sont portés par des structures de gestion locales, et/ou par les services de l’État.
Film d'animation sur le partage de l’eau et les plans de gestion de la ressource
Économiser l’eau pour réduire les prélèvements dans les milieux
Sur l’ensemble des bassins, deux stratégies sont possibles :
- Optimiser les équipements et réduire les fuites : en amélioration les rendements sur les réseaux d’alimentation en eau potable, en régulant les volumes prélevés par canaux gravitaires, en passant de l’irrigation gravitaire à l’irrigation par aspersion, voire goutte à goutte, en recyclant les eaux industrielles …
- Diminuer les besoins en eau en favorisant la sobriété : en favorisant le développement de pratiques agronomiques ou dans les espaces verts urbains et de cultures moins consommatrices en eau, en accompagnant des actions de recherche et développement ou d’expérimentation visant la sobriété des usages ou le rééquilibrage des ressources en eau.
Mobiliser des ressources de substitution dans le cadre des projets de territoire
En dernier recours, lorsque les mesures d’économie d’eau et de meilleure gestion de la ressource ne s’avèrent pas suffisantes pour résorber les déséquilibres quantitatifs identifiés dans le SDAGE, l’investissement dans des ressources de substitution peut s’envisager. L’enjeu est d’adopter une approche qui soit durable et proportionnée en termes de dimensionnement de l’ouvrage, d’équilibre économique et naturellement en termes d’impacts sur le milieu. Le recours au transfert ou stockage pour substituer des prélèvements doit alors être proposé dans le cadre d’un projet de territoire, en pratique au travers des PTGE ou des PPE.
Renforcer la connaissance des pressions de prélèvement sur les milieux naturels
La connaissance des prélèvements dans les eaux superficielles et souterraines reste encore à améliorer. Elle est un préalable à la connaissance des pressions et des actions envisageables pour assurer l’équilibre quantitatif des milieux naturels en réduisant les pressions de prélèvement.
Préserver et restaurer la capacité des sols à infiltrer, stocker l'eau et recharger les aquifères
Sous l’effet du changement climatique, les sols s’assèchent et les pluies extrêmes s’intensifient. L’enjeu est de retenir l’eau dans les sols pour diminuer les besoins en eau pour les végétaux et contribuer à la recharge des nappes et cours d’eau.
L’adaptation des cultures et la gestion du sol en agriculture ou des expérimentations peuvent être mises en oeuvre en aménageant les territoires en milieu rural, en privilégiant les solutions fondées sur la nature.
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE PAR L’AGENCE DE L’EAU
L’accompagnement des acteurs locaux
Concertation, engagement et organisation des acteurs de l’eau constituent des éléments clés pour un meilleur partage de l'eau. L’agence propose un appui technique et méthodologique à l’émergence de projets, en accompagnant toutes les étapes de la mutation vers une gestion quantitative équilibrée : études, états des lieux, définition d'objectifs, structuration des acteurs...
Des aides financières
L’agence propose des aides financières pour initier :
- l’émergence d’une gouvernance territoriale et la construction de plans de partage de l’eau (PTGE) ;
- l’optimisation de l’usage de la ressource locale existante, en particulier grâce aux économies d’eau ;
- la mobilisation des ressources de substitution ;
- l'amélioration de la connaissance des prélèvements ainsi que des débits des rivières et des niveaux des nappes.
Des redevances
Définies selon une logique incitative, ces redevances visent à encourager les économies d’eau, réduire les gaspillages et préserver le débit naturel des cours d’eau.